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L’évaluation, fait depuis le début des années 90 l’objet d’un fort consensus. Culturellement difficile, cette intrusion du jugement externe pose, en France, des questions d’ordres techniques et déontologiques. Peut-on tout évaluer ? Dans quelles conditions une évaluation est légitime ? Quels sont les outils ? Quelles sont les ambitions de l’évaluation ? Autant de questions qu’il est nécessaire d’adapter à la nature de l’objet évalué et aux objectifs visés.

L'évaluation est un outils d'examen de l'état d'efficacité d'un programme. Si possible prévue dès la création du programme, elle peut être menée en amont ou en aval du lancement et donne la possibilité à toute entreprise d'améliorer la mise en oeuvre du programme ou d'en analyser les effets. L'essence même de l'évaluation est finalement de donner une réponse à une question  en apparence simple..."Est ce que ça marche ?"

  • Est ce que la mise en oeuvre du programme s'est faites comme prévue ?
  • Est ce que les ressources mobilisées étaient adéquat ?
  • Est ce que les objéctifs ont été atteints ?
  • Est ce le programme répond à des priorités ?

Mais une évaluation n'est pas évidente à mettre en oeuvre,  elle s'inscrit dans un processus d'information, d'appréciation et de proposition. Elle doit  s’appuyer sur une méthode rigoureuse et répondre à des normes garantissant son objectivité et la légitimité de ses résultats. Le conseil scientifique de l’évaluation Français définit cinq critères d’appréciation de la qualité d’une évaluation : (1)

·        L’utilité et la pertinence, soit la capacité de l’évaluation à produire une information compréhensible et utile.

·        La fiabilité, soit une évaluation basée sur l’exactitude des informations collectées et la valeur scientifique des imputations causales sur lesquelles se fonde le jugement évaluatif.

·        L’objectivité, soit la garantie que les conclusions apportées ne soient pas influencées par des préférences personnelles ou des positions institutionnelles des responsables de l’évaluation.

·        La possibilité de généraliser des résultats à d’autres terrains

·        La transparence soit l’explicitation des méthodes mises en œuvre et de ses limites.

L'apport du sociologue dans le processus d'évaluation, outre sa maîtrise des outils dédiés, réside dans sa capacité à rechercher et définir les indicateurs. Faits représentatifs de la réalité, ces variables aides à mesurer les changements. Il est souvent délicat de les identifier, de les caractériser, de les catégoriser. Basés sur une connaissance approfondie du terrain et de l'objet d'évaluation, ils doivent être tangibles, disponibles, si possible quantifiables, sensibles et fiables.

Aujourd'hui la plupart des processus d'évaluation restent internes aux entreprises ou collectivitées. Le choix d'un intervenant externe permet d'une part, un recul et la proposition d'un regard neutre, mais également la condition sinéquanone à l'obtention d'une évaluation plus objéctive aujourd'hui exigée par les commanditaires et les  financeurs.



 

 

(1) Rapport d'information du Senat N° 392. Bourdin Joel, André Pierre, Plancade Jean-Pierre, L'évaluation des politiques publiques en France, 2003/04

 

 

 

Mieux comprendre pour mieux agir

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